Troisième ou quatrième rencontre avec Kanyakumari, l’endroit où la mer d’Oman, celle du golfe du Bengale et l’océan Indien se rencontrent. Le « three seas meeting » comme il l’appelle ici.
C’est aussi l’endroit où à certaines périodes de l’année, le soleil à rendez-vous avec la lune. L’un n’est pas couché alors que l’autre est déjà levée ! Comme beaucoup de villes côtières dans le sud, Kanyakumari est catholique, ce qui semble ici être la religion des pêcheurs.
Après la folle étape d’hier, pour ce premier jour, ce sera farniente et nous allons chercher une plage du côté du encore plus catholique village de pêcheurs qu’est Kovallam (pas le Kovallam des tour-operators où nous serons dans 3 jours). Nous avons découvert par hasard ce petit village, il y a deux ans en se promenant. Un pêcheur nous avait interpellé pour fièrement nous informer que son village était « full catholic ». Le ton était donné !
Cette année, la rencontre fut moins cool. Nous avons laissé nos vélos près de la plage, une petite heure sans surveillance et à notre retour, compteurs et nos célèbres « pouêt-pouêts » arrachés et volés…
Ce désagrément nous amène sur le coup à une réflexion sur la supériorité dans ce cas précis de l’hindouisme sur le catholicisme. Un hindou s’il veut rester pur, ne doit même pas penser la mauvaise action. Encore moins passer à l’acte. C’est irrattrapable pour son karma. Un catholique peut penser et même exécuter la mauvaise action. Deux doigts de confession, un zeste de repentance, le tour est joué et l’on est pardonné !!! Pour la sécurité des biens et des personnes, le système hindouiste parait plus performant…
Avant de rentrer à l’hôtel, un détour par le mémorial aux victimes du Tsunami de 2004 et à la « porte » du sous-continent.
A partir de cette porte, plus rien jusqu’au pôle.
Près de cette porte, nous croisons Gita, vendeuse de rue, dont nous avions fait la connaissance il y a deux ans.
Le deuxième jour sera consacré à ce qui fait l’intérêt de Kanyakumari pour les indiens au point qu’elle en est devenue un haut lieu de pèlerinage. Deux grands personnages attirent ici chaque année une foule innombrable et essentiellement indienne. Le premier, le Swami Vivekananda, philosophe très respecté et vénéré par les indiens. C’est lui qui fit connaitre l’hindouisme au monde occidental, son mémorial est sur un îlot rocheux à cinq minutes en bateau.
Le second et non des moindres, n’est autre que le Mahatma Gandhi en personne. Gandhi, l’homme de la révolution non violente et du refus par le jeûne, né le 2 octobre 1869 et mort violemment le 30 août 1948, sous les balles d’un fanatique hindou. Même si c’est Nehru et non pas Gandhi qui a négocié avec les anglais leur retrait de l’Inde, il reste pour tous les indiens l’homme de l’indépendance. Tous l’appellent affectueusement « Bapu » (le père). Après sa crémation, une partie de ses cendres a été dispersée dans l’océan. Il a un mémorial (assez moche en fait) en reconstruction car très abîmé par le Tsunami. Gandhi ne voulait rien de grandiose après sa mort, il a été servi !!!
Une Réponse à “Compteurs et « pouêt-pouêts», c’est fini…”
15 avril, 2013 à 9 h 23 min
Lundi 15 Avril
Bonne déduction sur la religion…. mais ….et croire déjà en sois, et ce que l’on peut réaliser, vous en êtes la preuve vivante.
A bientôt. Pleins de bisous
Jocelyne.