Mardi 2 avril, avant-dernière étape avant Kanyakiumari, nous quittons Tuticorin aux aurores. Aujourd’hui pas de problème, 52 km, l’une des étapes les plus courtes de ce tour. Nous projetons même un petit déj’ gourmand à l’arrivée à Kulasekarapattinam ! Enfin, ça, c’est ce qui était prévu… La première demi-heure, on roule de nuit et on se « plante » de route. Nous voilà dans le « fond du fond » de l’Inde. Dans une nature luxuriante et odorante dominée par le banian (arbre sacré en Inde), des villages comme oubliés du monde.
Des toutes petites routes et parfois même plus de route du tout. Des pavés style « voies romaines » les remplacent.
Le peu de panneau indicateur que nous voyons sont exclusivement inscrits en hindi. Une heure de perdue et 25 kilomètres de plus pour retrouver la route principale. Pour le p’tit déj’, c’est foutu !!! Mais le pire reste à venir.
Nous arrivons à Manapadu, petit village paradisiaque où l’on comprend très rapidement qu’il est exclusivement habité par des catholiques.
Ici, ça ne rigole pas. Des croix et des statues partout et trois immenses églises pour un village plus petit que le chef lieu de Bellentre !
Nous nous renseignons sur les possibilités d’hébergement. Il n’y en n’a qu’une, l’église blanche qui est sur un promontoire… Y aller nous obligerait à faire notre chemin de croix, pas envie aujourd’hui…
De plus, pas de sanitaires et pas de quoi manger dans le village. Nous préférons tenter notre chance à Kulasekarapattinam qui a l’air d’un bourg plus important. Là, c’est net, aucune possibilité. Nous décidons donc très vite de tenter de rallier Kanyakumari aujourd’hui. Il ne va pas falloir trainer, 80 kilomètres restent à faire. Si nous croisons un hôtel, nous nous arrêterons pour la nuit. Comble de malchance, un vent soutenu et même parfois violent se lève. De face bien entendu, mais fallait-il le préciser ? En vélo, quand il y a du vent, c’est souvent de face… Il ne nous lâchera plus jusqu’à l’arrivée. Nous sommes pressés et cela ne fait pas nos affaires du tout. La moyenne chute et aucun hôtel en vue.
Quand c’est la « poisse », c’est la « poisse ».
La route déjà difficile, devient piste. Plus de goudron mais un chemin de terre, voire de sable. Avec le vent et les camions, on « ramasse méchant » côté poussière et cela dure. Huit kilomètres de cette piste et le temps nous semble éternité.
Enfin, nous retrouvons une route à peu près correcte (on ne va pas se plaindre) qui traverse le plus grand champ d’éoliennes qu’il nous est été donné de voir (d’ailleurs, le plus grand d’Inde). Des centaines d’éoliennes à perte de vue. Pour le vent, maintenant on comprend… elles ne sont pas là par hasard !
Nous arrivons au bout de 152 kilomètres à la porte de Kanyakumari où le soleil s’apprête à plonger dans la mer.
Voilà comment la plus petite étape devient la deuxième étape la plus longue de ce tour !
Une Réponse à “Quand 52 font 152…”
15 avril, 2013 à 9 h 11 min
Lundi 15 avril 9h08
Les vélos tiennent le coup ! avec tout se sable ?? Courage ! avec vous… dans la pensée… c’est bien déjà !
Pleins de bisous
jocelyne
PS j’ai écrit sur votre adresse mail