Elephants Keralais et biere au second floor…

11 avril, nous continuons notre remontée vers Goa le long de la côte kéralaise.

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Jacquier

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Decoupe des nouveaux filets de peche

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Bordurage des filets avant premiere utilisation

Un état vraiment attachant. Nous ne savons plus où donner de la tête. Depuis les bus, les voitures et les motos ou sur les bas côtés, des signes de la main et des « welcome » partout où nous passons. Ici, et c’est nouveau pour nous, les femmes nous adressent la parole, même les jeunes filles font des signes, gestes très inhabituels ou quasi inexistants dans les autres états que nous avons traversé. A l’architecture des toitures de certains temples et maisons aux extrémités relevées façon pagode, nous avions déjà remarqué une influence chinoise, cela se confirme par cette technique de pêche dite « au carrelet » pour le coup vraiment importée de Chine.

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Le Kérala et son vaste réseau de canaux nous obligent à emprunter un nombre conséquent de ponts et même certaines fois le bateau ou le bac.

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Aujourd’hui, nous passerons par deux fois sur l’eau d’une rive à l’autre. Avec nos vélos et nos bagages, cela prend une tournure assez folklorique !!!

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Nous profitons d’une portion de route entre deux navigations pour passer les symboliques 9 000 kilomètres.

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Nous arrivons à Kodungallur en début d’après-midi. La ville rugit d’une ferveur inhabituelle. Les rues sont envahies de groupes d’hommes aux torses nus et au front barré de peinture jaune. Ils portent tous à la main droite une épée dont l’extrémité forme une serpe. Ces épées serties de petites clochettes sont agitées compulsivement et émettent un son répétitif et entêtant. Ils dansent, chantent et incantent à tue-tête. Ce sont des Velichappads (devins) qui se rendent d’un pas décidé au temple dédié à la déesse Bagavathy. Ils sont censés être les seuls à pouvoir communiquer avec la déesse lors d’une cérémonie où ils entrent dans une transe appelée le  Kaavu Theendal. Le temple étant interdit aux non-hindous, nous ne pourrons malheureusement y assister. Nous avons quand même la chance de voir dans la rue une représentation de cette transe. Assez impressionnant !!! Ils sont sept. Deux femmes et cinq hommes. Tous munis de leur épée. Une femme commence les incantations puis éclate une noix de coco au sol. Les rythmes  des tambours s’accélèrent alors et les cinq hommes commencent une danse aux pas répétitifs. Tout s’accélère encore puis les deux femmes se dénouent les cheveux, laissant tomber une longue chevelure à l’image de la déesse. Elles tournent rapidement autour des hommes et entrent en transe suivies par les hommes qui agitent frénétiquement leurs épées faisant tinter violement les clochettes.

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Kodungallur fête sa déesse Bagavathy lors du festival Bharani. Même si nous sommes très heureux d’assister à cet impromptu, cela ne fait pas nos affaires car nous avons écumé les hôtels de la ville pendant plus de deux heures en vain. Tous « full ». Il va donc falloir poursuivre vers une autre ville. Nous avons déjà pas loin de cent kilomètres dans les jambes et sûr que c’est le mental qui va aller la chercher cette chambre ! Le premier hôtel sur la route fera l’affaire. Mais comble de malchance, quarante kilomètres supplémentaires seront nécessaires avant de prendre une douche. Du coup, la ville de demain, Guruvayur, n’est plus qu’à 35 kilomètres.

Vendredi 12 avril, on ne se presse pas. 35 kilomètres nous sépare de notre objectif, on va se la faire cool après l’éprouvante étape d’hier. Nous resterons deux jours à Guruvayur, petite ville religieuse dédiée toute entière à Khrisna.

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Garauda la monture de Vishnu

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Nous sommes ici sur les conseils de Benoit, Rasheed et Shameer. Non loin, le petit village de Punnathur Kotta où une soixantaine d’éléphants appartenant à de pieux mécènes se font bichonner entre deux cérémonies religieuses. On les nourrit, les lave, les brosse, pour les louer à la journée aux temples le temps d’une cérémonie particulière. La location peut atteindre pour les plus chers 220 000 roupies. A l’abri du braconnage, ces éléphants ont encore leurs défenses. Nos yeux d’occidentaux se réhabituent à voir l’animal au complet !!! et ça fait du bien…

Special Lilou et Nell !
Album : Special Lilou et Nell !

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Le soleil plombant, nous donne l’envie de s’arrêter boire une bière. Mal nous en a pris, nous nous retrouvons au deuxième étage dans une ancienne chambre d’hôtel. En Inde, à part dans les stations balnéaires et l’état de Goa, entrer dans un bar avec une fille relève du défi. Déjà, la plupart des bars ont des allures de « clandés » et la « faune » y est exclusivement masculine. Voilà pourquoi les gérants préfèrent souvent nous séparer de leur clientèle locale… Cette fois-ci, ce sera  le deuxième étage !

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Dimanche 14 avril, départ pour Calicut. Nous sommes maintenant en terre presque exclusivement musulmane, ce qui n’empêche pas les queues interminables devant les rares « wine shop » qui font bientôt, en clientèle, jeu égal avec les temples ou les mosquées !!!

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Lundi 15 avril, aujourd’hui nous tentons de rallier un ancien territoire français encore administré par Pondichéry sur la côte est. A notre arrivée à New Mahé, nous comprenons rapidement que l’endroit ne se prête guère au tourisme. La plage nichée dans une petite crique magnifique est inexploitée et l’un des seuls endroits où dormir est un hôtel d’état normalement réservé aux indiens. Nous tentons quand même d’y obtenir une chambre. L’employé nous reçoit très gentiment, puis téléphone à sa direction qui refuse de nous héberger en tant que « foreigners ». Nous décidons donc de poursuivre vers le nord en musardant par les nombreuses plages présentes le long de notre route. Toutes sont désertes et sans aucune infrastructure hôtelière.

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Nous faisons en chemin des découvertes étonnantes. En premier lieu, nous trouvons la réponse au phénomène des backwaters kéralais. Devant nous, un bras de mer au travail, qui inlassablement ensable l’embouchure d’une rivière, empêchant l’eau douce de se déverser en la refluant en amont.

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Puis, sur une plage, plantée sur un îlot rocheux, une iconoclaste sculpture de fer représentant la faucille et le marteau, symbole des marxistes qui administrent démocratiquement le Kérala depuis plus de soixante ans.

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On en pense ce qu’on en veut, mais toujours est-il que le Kérala est l’état qui a l’indice de développement humain le plus élevé d’Inde. Que la misère y est beaucoup moins visible qu’ailleurs (ce qu’il ne veut pas dire qu’elle n’existe pas). Que le taux d’alphabétisation est le plus élevé du pays, surtout chez les femmes où il atteint 90 % alors qu’il n’est que de 60 % pour le restant de l’Inde. Résultat de cette éducation des femmes, le taux de fécondité n’est que de 1,8 enfant par femme (moins qu’en France) alors qu’il explose dans les autres états avec son lot de pauvreté. Cerise sur le gâteau, le Kérala est le seul état avec Pondichéry où il nait plus de filles que de garçons. Dans les autres états, et particulièrement au Bihar, sous le poids des traditions et des obscurantistes de tous poils on « s’arrange » pour faire disparaitre les filles avant la naissance.

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Même galère  à Kannur, que nous avons atteint ce midi, qu’à Calicut pour trouver où se loger. Après avoir tourné et tourné dans la ville, au sommet d’une côte comme un mirage dans le désert, nous apercevons l’hôtel « Savoy » !

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Lui aussi est « full ». Nous finirons finalement à trouver une chambre dans le quartier ombrageux de la gare. Une ambiance glauque et lourde due à la présence de nombreux bars aux alentours. Pas du tout recommandé aux européennes  après 19 heures…

Commentaires:

4 Réponses à “Elephants Keralais et biere au second floor…”

  1. cloutour
    cloutour écrit:

    Jeudi 18 Avril 13 22h11
    Merci pour se long récit passionnant, et ses paysages superbes ! ….. et bientôt un peu de détente….
    Bonne route !
    Pleins de bisous
    Jocelyne.

  2. jacques
    jacques écrit:

    De grosses bises du Pas-de-Calais ou nos vacances se terminent bientot; super temps, on a pris des coups de soleil à Londres mardi!!!
    Continuez-bien, on vous recontacte dès notre retour; on termine par Bruges demain et retour à Gap dimanche;
    Bises à tous les deux de nous tous (Dom et Maryse)

  3. arno
    arno écrit:

    C’est drôle ca fait autant penser a l’islam qu’au marxisme ce symbole

  4. fabienne
    fabienne écrit:

    Toujours aussi intéressantes ces superbes photos trés colorées ……..
    Magnifique reportage ….
    Ce n’est que du bonheur pour vous
    !!!! 1000 kilomètres !!!!
    Nous rentrons des Ménuires où nous avons encore eut de la bonne neige pour le ski
    Gros bisou

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